« Ils l’ont fait » ! Ces prestataires touristiques s’inscrivent dans cette démarche durable par des actions concrètes et inspirantes. Découvrez leurs témoignages et pourquoi pas prendre leurs bonnes idées pour votre structure.

Equipe du Château de la Turmelière à Liré ©Turmelière

“Il n’y a pas de transition écologique sans éducation”

Olivier Bernard, Directeur de l’Association La Turmelière depuis plus de 25 ans, ici accompagné de son équipe, nous parle de l’engagement de la structure dans la sensibilisation au développement durable.

Comment vous êtes-vous inscrit dans la démarche de sensibilisation au développement durable ? 

Déjà, pour situer la structure, nous sommes un centre du tourisme social et solidaire, affilié à la Ligue de l’Enseignement. Nous avons une fonction forte axée principalement sur la transmission et l’éducation des enfants et des jeunes, à travers des classes de découverte, des colonies de vacances… La notion de développement durable est venue du fait que la Ligue de l’Enseignement s’est rendue au sommet de Rio en 1992. Elle est revenue de ce sommet en souhaitant mettre en avant la sensibilisation au développement durable. La Ligue a créé un label qui s’appelle CED pour Citoyenneté, Environnement, Développement durable. Moi, je suis arrivé au sein de la structure en 1993, il y avait tout à créer et en 2001 nous avons obtenu le label CED. Le but de ce label est d’être démonstratif auprès du public qu’on accueille dans la sensibilisation est au centre du projet.

Concrètement comment cela se passe-t-il ?

Par exemple, au moment de la construction de notre chaudière à bois pour chauffer le Château, nous avons aménagé un couloir de visite pédagogique avec une vitre, un lieu d’exposition dans ce couloir de visite afin de sensibiliser sur les questions de consommation de bois et d’apprendre comment fonctionne une chaudière de ce type. Nous avons aussi une mascotte qui invitait aux éco-gestes, nous invitons les classes à confectionner les repas avec notre chef à partir de produits bios afin de rendre autonomes les enfants dans leurs choix alimentaires durables. Au niveau de la mobilité, on crée des séjours d’une semaine autour du vélo pour que les enfants puissent utiliser le vélo pour aller à l’école, au collège… Donc sur l’ensemble des activités que l’on propose, la question de la sensibilisation est centrale. Il n’y a pas de transmission sans éducation.

Et comment voyez vous la suite ? 

Nous souhaitons continuer dans cette démarche en évoluant bien sûr selon les enjeux. Notre grand défi aujourd’hui, c’est d’obtenir l’Ecolabel Européen qui est un label exigeant, mais qui correspond parfaitement au cadre de nos missions et au sens que l’on veut donner à notre engagement.

Contact – Château de la Turmelière / Tél : 02 40 09 15 16 / e-mail : assoturmeliere@laligue44.org 


Mathieu Trébosc de la base de canoë LA. Kayak ©Trébosc

“Avec le COVID, le vélo s’est imposé comme une évidence”

Depuis 2012, Mathieu Trébosc est à la tête de l’entreprise L.A KAYAK qui propose des équipements de navigation tout public et accessibles. Il nous raconte son parcours et l’évolution durable de son activité à travers le thème de la mobilité.

Racontez-nous la création de votre activité et le choix d’y intégrer le vélo ?

“Nous existons depuis 2012 et dans notre activité, il y a toujours eu des vélos, mais avec une vitrine plus ou moins restreinte. La genèse de ce projet c’est que, concrètement il y a la Loire qui est une voie de navigation, et il y a La Loire à Vélo qui est un itinéraire cyclable balisé et tout à fait praticable. C’est donc une infrastructure que l’on peut utiliser et l’idée était de combiner les deux. Lorsqu’on est entraîneur de kayak, il y a toujours du vélo. Je me souviens étant enfant que notre entraîneur de kayak nous amenait en minibus puis une fois la descente en kayak effectuée, il prenait son vélo pour aller chercher le véhicule et nous ramener. L’idée a donc été de transposer cette manière de faire au grand public.”

Quel impact a eu le COVID sur l’organisation de votre activité ? 

“À la base, l’objectif avec les combinés vélo est d’augmenter le temps d’activité dans la nature en enlevant le temps de transport en véhicule pour le client. Au début, pour les vélos on a commencé à travailler avec un prestataire. Par la suite, en avril 2020, lorsque tout le monde était enfermé chez soi, nous avons acheté nos propres vélos, fabriqués en France. Il fallait trouver des solutions en période de covid, et c’est là que le vélo s’est imposé, car il était compliqué de faire monter les gens dans un véhicule, qui est forcément clos, en pleine pandémie. Parce que concrètement, nous sommes sur un cours d’eau où les gens partent à un point en amont pour revenir à la base nautique.”

Quels sont les bénéfices que vous tirez de cette stratégie aujourd’hui ? 

“Aujourd’hui, grâce aux vélos, nous n’avons que 4 horaires de départ, alors qu’avant, en 2019, nous avions une multitude d’horaires et notre véhicule tournait quasi continuellement. En transportant seulement les vélos, on a eu une montée de notre volume d’activité parce qu’on peut transporter plus de vélos que de personnes. Il y a donc un avantage tarifaire pour nos clients, car nous avons baissé nos prix et un avantage économique pour nous en termes de volume. Cela nous permet d’économiser des heures de travail et d’être plus présents pour les clients.  C’est d’autant plus avantageux aujourd’hui que, avec le contexte international que l’on connaît et la montée des prix des matières premières, le carburant à un certain coût pour les entreprises.”

Comment envisagez-vous l’avenir de votre activité et de son lien avec la mobilité ? 

“On espère à terme avoir 100% de clients à vélo, on aura peut-être besoin du minibus pour les longs trajets mais ce sera un moyen de transport annexe. De plus, notre réflexion se porte sur l’utilisation du vélo électrique afin de démocratiser la pratique du vélo et rendre cette activité accessible à tout le monde. “

Contact – L.A KAYAK / Tél : 06 85 39 59 42 / e-mail : contact@locationkayak-loire.com


La Famille Bellanger à Montjean sur Loire ©Bellanger

“Nous souhaitions un label qui nous motive et mette en avant notre démarche éco-responsable”

Depuis 2019, la famille Bellanger vous accueille à la guinguette, “Au bout de l’Île”, située à Montjean-sur-Loire. Ce lieu est l’un des deux labellisé Écotable dans le département.

Pourquoi avez-vous orienté votre structure vers le durable ? 

Lors de la création de la guinguette et de l’hébergement, en 2019, l’idée était de développer un lieu durable et écoresponsable. Nous avons mis en place pas mal de choses au départ qui étaient dans nos valeurs et dans notre façon de voir les choses : utiliser des serviettes en tissu, travailler avec des producteurs locaux, favoriser la bio, utiliser du mobilier de récupération…

On avait pas mal de clients réguliers qui nous disaient que nos actions n’étaient pas assez mises en valeur.

C’est de cette manière que vous avez choisi de vous orienter vers un label ? 

Tout à fait, la saison suivante, on s’est dit qu’il fallait peut-être mettre nos actions en avant et que ça pouvait être enrichissant de trouver un label, pour nous, mais aussi pour nos clients. Il fallait que ce label soit reconnaissable. Le choix du label a été un peu plus compliqué car des labels, il y en a plein et qui parfois ne veulent pas dire grand-chose. On a contacté plusieurs structures et on s’est dirigé vers Écotable, car c’est un label engageant pour nous en tant que structure et avec un suivi de nos actions. Ce n’est pas un label où on donne le chèque, on a l’autocollant sur la devanture et voilà. 

Que vous apporte le label aujourd’hui ? 

Au niveau de la communication, ça nous permet de rentrer dans le réseau Écotable et d’être reconnus. Au niveau de nos actions, nous avons un suivi annuel avec des préconisations d’évolution pour savoir sur quels points nous pouvons nous améliorer. Par exemple, sur notre première année de labellisation et suite aux conseils d’Écotable, nous avons engagé un travail sur le changement de nos produits d’entretien. Sachant que, comme je l’ai expliqué avant, la labellisation n’est valable qu’un an et nous engage à pérenniser les actions mises en place pour continuer à avoir ce label et à constamment améliorer notre démarche sur la base de leurs conseils.

Par la suite, est-ce que vous souhaitez travailler avec un autre label ? 

Aujourd’hui, Écotable nous convient très bien. Donc on ne veut pas forcément travailler avec d’autres labels pour cette raison, et nous souhaitons rester sur quelque chose de simple sans multiplier les labels juste pour avoir l’étiquette. Néanmoins, le label Écotable ne couvre pas la partie hébergement, même si les procédés mis en place pour la guinguette avec Écotable sont réutilisés pour la partie hébergement comme par exemple mettre des réducteurs d’eau ou la gestion des énergies. Donc, peut-être que nous pourrions envisager, à l’avenir, de travailler avec un label sur la partie hébergement. Néanmoins, nous avons des yourtes comme hébergement et ça se passe très bien avec notre clientèle donc cela n’est pour le moment pas à l’ordre du jour. 

Contact – Au bout de l’Île / Tél : 06 75 12 80 63 / e-mail : contact@auboutdelile.fr


Equipe du Château de la Tourlandry ©Luciani

“Notre projet, porté par notre structure, s’insère dans le territoire”

Pascale Luciani accompagnée de Lorane et Adeline, deux étudiantes en Master 2 à l’ESTHUA d’Angers, nous parle du Fond Tourisme Durable. Le Château de la Tourlandry, structure qu’elle dirige, a été lauréat de l’appel à projet « Slow Tourisme »

Comment avez-vous connu le fonds tourisme durable ? 

Alors c’est le covid qui va nous obliger à regarder, c’est ce moment qui veut dire que : 

1)  j’ai le temps parce qu’il n’y a plus de clients. 

2)  il y a urgence parce qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses. 

Donc, au départ, je ne cherchais pas une aide pour un projet mais plutôt comment sortir d’une situation catastrophique. Le gouvernement a annoncé des aides, à travers un fonds spécial pour accompagner les acteurs du tourisme à la reprise, que j’attends en réponse à une problématique économique. C’est à ce moment que je me suis rendu compte que le fond était orienté vers l’écologie, le tourisme durable et plus précisément le slow tourisme. C’est aussi à ce moment que je réalise que ce n’est pas une simple aide mais un appel à projet. Il y avait deux types de projets pour l’appel d’offres, des projets pour des “actions”, des petits projets, et des projets “ambitieux”, de plus grande envergure. Nous avons opté pour ce dernier, l’objectif étant de faire et qu’on n’avait absolument pas les moyens de mettre en place. Cela nous a obligé à réfléchir à pourquoi on a envie de le faire.

Quelles sont les actions que vous avez mises en place ? 

Au niveau de la structure, nous avons intégré des lumières solaires, changé nos machines à laver pour des plus vertueuses, on a modifié nos luminaires et intégré des lumières solaires. Nous avons missionné la LPO pour faire l’inventaire de notre biodiversité communiquer sur ce sujet. Il y aussi tout un volet de création de supports de communication afin de sensibiliser les gens sur la simple gestion des déchets, la rationalisation de la ressource, ou la nature. C’est en cela que notre projet, porté par notre structure, s’insère dans le territoire.

Il y a des acquisitions et investissements avec l’ouverture du Perma Parc, on a donc acheté du matériel extérieur avec des panneaux d’affichages et du mobilier. Des outils et un plan de communication et de médiation.

Nous avons créé “Fiches arbres” qui sont financés par le projet mais qui peuvent bénéficier avec les structures qui le demandent comme le Château du Martreil par exemple avec qui nous travaillons. Ce fond m’a aussi permis de créer de l’emploi. En effet, nous avons embauché un CDI pour l’entretien du jardin et nous avons deux étudiantes, Lorane et Adeline, en stage au sein de notre structure.

Il y a des acquisitions et investissements avec l’ouverture du Perma Parc, on a donc acheté du matériel extérieur avec des panneaux d’affichages et du mobilier. Des outils et un plan de communication et de médiation.

Comment voyez-vous la suite ? Pourriez-vous, de nouveau, répondre à un appel à projet ?

Une partie du projet qui ne s’est pas lancé, c’est le pilier art. Ce projet est de ramener dans les Mauges les grandes œuvres françaises qui abordent un sujet de société. Nous avons fait le choix de traiter du végétal. Nous avons choisi de travailler avec le Musée d’Orsay qui nous prête numériquement des œuvres qui seront exposées sur un panneau numérique qui ressemble à un tableau. Ici, le numérique permet de rentrer en interaction avec l’œuvre.
Contact – Pascale Luciani / Tél :  06 49 56 80 13 / e-mail :  reception@chateaudelatourlandry.fr


Fabien Rollet du Bateau Anguille sous Roche ©D.Drouet

“L’idée m’est venue en découvrant les Tiny Houses”

Fabien Rollet a fait construire sa toute première toue cabanée « L’Anguille sous Roche », un bateau pour naviguer en Loire. Il propose croisières et séjours sur le fleuve royal au départ de St-Florent.

Comment a été créé le projet ? 

Le projet a déjà 3, 4 ans et étant maître d’œuvre, j’ai eu envie de créer un petit logement sur le bateau. L’idée m’est venue en découvrant les Tiny Houses qui sont des toutes petites maisons avec tout le confort nécessaire et qui poussent au minimalisme. Et en fait, quand tu t’intéresses un peu à l’environnement et à l’écologie, tu te rends compte que la seule réponse valable, c’est la sobriété. En faisant mon bateau, je me suis rendu compte que dans un espace tout petit, tu peux avoir une belle impression d’espace. Donc ce projet a allié mes convictions, mon savoir-faire et ma passion pour la Loire. 

A quel niveau votre bateau est-il autonome, comment l’avez-vous construit ?

Alors ce bateau, c’est beaucoup d’auto-construction et les meubles sont de ma conception. J’utilise des matériaux nobles et locaux. C’est plus chaleureux et beaucoup plus écologique, car ces bois ne sont pas traités, ils sont naturellement imputrescibles. D’un point de vue énergétique, ce n’est pas compliqué car je ne suis ouvert que 6 mois dans l’année aux beaux jours et comme c’est un petit logement, je ne consomme quasi rien du tout. Alors sur tout le toit, j’ai des panneaux solaires qui produisent de l’électricité, il y a 3 kW, mais comme c’est petit, ça suffit largement. J’ai aussi des toilettes sèches sur le bateau donc tout le confort est présent.

Et comment voyez-vous la suite ? 

Moi, je veux rester comme je suis actuellement. Je ne souhaite pas avoir un autre bateau pour avoir un autre bateau. Celui que j’ai à l’heure actuelle me convient très bien donc je souhaite continuer cette activité et la pérenniser. Sur ce bateau, je souhaiterais aussi mettre une voile pour moins utiliser le moteur. 

Contact – Fabien Rollet / Tél : 06 75 61 60 63 / e-mail : fabien@anguille-sous-roche.fr


Mary Gérard et Dimitri Caillaud, agents de Mauges Communauté ©Derrien

« Le référentiel allait plus loin que la question des déchets : la mobilité, l’inclusivité, l’accessibilité… »

Mary Gérard, chargée de prévention des déchets et Dimitri Caillaud, chargé de mission énergie climat, tous les deux agents à Mauges Communauté, nous parlent de la labellisation REEVE pour les éco-événements 

Comment avez-vous décidé de labelliser un eco-événement ? 

Mary Gérard : Moi, je travaille sur la prévention des déchets au sein du service « gestion des déchets » de Mauges Communauté. Dans ce cadre, l’objectif est de réduire l’ensemble des déchets, notamment les déchets “nomades”, qui sont produits à l’extérieur du foyer. Parmi les déchets nomades, il y a ceux qui sont produits pendant les événements. Au départ, on pensait travailler sur une charte pour réduire les déchets. Finalement, on s’est rendu compte qu’il y avait une structure, Nantaise, qui travaillait sur cette thématique, mais qui traitait des sujets beaucoup plus larges que les déchets. Cette structure s’appelle REEVE, qui veut dire réseau éco-événements. Elle propose de travailler sur un référentiel d’actions à mettre en place pour réduire l’impact environnemental et social des événements.

Mode in Mauges est le premier événement pour lequel vous avez travaillé avec REEVE ? 

Mary Gérard : Alors, pour d’autres événements, nous avons déjà utilisé le référentiel pour nous appuyer et mettre en place des actions. On s’est fait “ la main” sur ce référentiel. Ensuite, nous avons souhaité aller plus loin et tenter la labellisation. Il existe 3 niveaux de labellisation, 1 étant le plus faible niveau d’engagement et 3 étant le plus fort. Pour l’événement Mode in Mauges, nous avons été labellisés niveau 2 sur 3.

Dimitri Caillaud : Ce qui est bien, lorsque nous avons testé le référentiel avec d’autres partenaires, nous pensions être vertueux sur la thématique durable, se sont rendu compte en regardant le référentiel que finalement la conception d’un éco-événement allait plus loin. Nous étions très axés sur la question des déchets et nous avons réalisé que beaucoup d’autres sujets comme la mobilité, l’inclusivité, l’accessibilité étaient concernés… Ça permet de passer au crible un grand nombre d’aspects.

A l’avenir, vous pensez labelliser d’autres événements avec REEVE ? 

Mary Gerard :  Actuellement, nous menons un travail au sein de Mauges Communauté afin de référencer les événements organisés par l’ensemble des services. L’idée est de s’appuyer au maximum sur le référentiel pour les organiser et de faire labelliser seulement les événements d’une certaine envergure. 

Dimitri Caillaud : Oui, parce que cette labellisation à un coût et qu’il n’est pas forcément nécessaire de labelliser l’ensemble des rendez-vous. Le but est de monter en compétences et d’intégrer l’éco-responsabilité dans l’organisation de l’ensemble de nos événements.

Contact – Dimitri Caillaud / Tél : 02 41 71 77 10 / e-mail : d-caillaud@maugescommunaute.fr

Contact – Mary Gerard / Tél : 02 41 71 77 07 / e-mail : m-gerard@maugescommunaute.fr


Florent et Charlyne Lebrun de la Ferme « L’Etable des Mauges » ©Lebrun

“Tout ce que nos animaux consomment est produit sur la ferme.”

Florent et Charlyne nous racontent comment leur ferme « l’Étable des Mauges” est passée d’un modèle classique en circuit long, à un modèle basé sur le circuit court dans le respect de l’environnement.

Quelle est l’histoire de votre structure et de son orientation vers le durable ? 

Florent, mon mari, s’est installé en 2017, il a repris la ferme familiale. C’était une ferme en “conventionnel”, donc pas en bio, en circuit long et c’était un élevage de race charolaise. Ils ont aussi eu des élevages hors-sol, des oies, des lapins… Dès son installation, il a mis en place la conversion bio et nous avons eu la certification en mai 2020. Au moment de la transmission, Florent a demandé s’il était possible d’acheter un lot de vaches Salers afin de commencer la transition. 

Quelles bêtes avez-vous aujourd’hui et qu’est ce que vous apporte ce changement de race dans une logique de développement durable ? 

Aujourd’hui, nous avons toujours de la charolaise mais d’ici 2023, nous n’aurons que de la vache Salers. Le choix de cette race s’est fait car elles sont très rustiques, plus petites, elles valorisent très bien le pâturage et leur viande est de grande qualité.

Cette race et la production qui en découle sont plus adaptées à la consommation de viande d’aujourd’hui qui en quantité est moindre mais de meilleure qualité. Aujourd’hui, nous avons toujours de la charolaise mais d’ici 2023, nous n’aurons que de la Salers. Le choix de cette race s’est fait car elles sont très rustiques, plus petites, elles valorisent très bien le pâturage et leur viande est de grande qualité. Cette race est la production qui en découle sont plus adaptée à la consommation de viande d’aujourd’hui qui en moindre mais de meilleure qualité. Il faut savoir qu’aujourd’hui, nos bêtes sont en pâturage tournant, c’est-à-dire qu’une fois l’herbe finie, elles changent de passerelle. Comme elles sont les ¾ de l’année en extérieur, elles ne mangent que de l’herbe et si besoin elles ne sont nourries qu’avec le fourrage de la ferme, produit dans nos champs. Tout ce que nos animaux consomment est produit sur la ferme.

Comment travaillez-vous en circuit court aujourd’hui ? 

En 2019, j’ai rejoint la ferme, mais je n’étais pas du tout du milieu agricole. On a donc pensé à développer des choses afin que chacun puisse s’épanouir et c’est ainsi que la vente directe et le circuit court se sont développés au sein de la ferme. On a commencé à faire des ventes directes de colis de viande et de bocaux à la ferme, on devait en faire 6 initialement mais au final on en a fait 14, le COVID aidant. On travaille avec des prestataires pour transformer nos produits et en faire des bocaux et on élabore ensemble les recettes. Par exemple, pour notre sauce bolognaise, nous avons choisi de travailler avec un maraîcher bio à Jallais pour les tomates donc en local. Cela nous permet aussi de valoriser la viande qui n’est pas vendue dans nos colis.

A l’avenir, comment envisagez-vous votre démarche durable ? 


Aujourd’hui, nous avons encore des bêtes qui sont en circuit long sans lesquelles il serait difficile de continuer. Néanmoins, l’objectif à l’avenir est de réduire notre travail en circuit long et de passer uniquement en circuit court. Dans cette même idée, nous aimerions un jour avoir un labo afin de travailler nos produits nous-même et d’éviter les transports.

Contact – Charlyne Lebrun / Tél : 06 87 21 89 23 / e-mail : lepegrimault@gmail.com