De janvier à mai 1794, la convention nomme le général républicain Louis-Marie Turreau pour commander les 12 colonnes infernales. L’ordre est de détruire les derniers foyers insurrectionnels de la Vendée militaire.
Au Fief-Sauvin, les massacres sont commis par la 9ème et la 10ème colonne. Le général Etienne Cordelier (27 ans en 1794) dirigeait la 9ème, et le général de brigade Joseph Crouzat (59ans en 1794) la 10ème. Sous leur commandement, les troupes se sont distinguées par leurs violences et les pires atrocités. En 4 mois, ces deux colonnes ont massacré plus de 3000 personnes.
Louis Marie Turreau est âgé de 38 ans en 1794 mais, malgré ses crimes, son nom est gravé sous l’arc de Triomphe.
Recensement du Fief-Sauvin : en 1793 : 1554 habitants, on n’en comptera que 797 en 1800.
- Le remarquable monument aux morts du Fief-Sauvin est édifié sur les bases d’un ancien moulin à vent (sortie bourg vers Villeneuve). Propriétaire de la parcelle, la famille Lallemand en fait don à la municipalité à condition que la croix soit entourée d’un poilu de 14-18 et d’un soldat paysan Vendéen. Cette dernière statue fut donnée par M.Lallemand qui pendant la tourmente de 1793 et 1794 perdit 17 membres de sa famille.
- Cent ans après la révolution, l’écrivain et futur académicien René Bazin publie « les Noellet » (1890). Ce roman paysan nous décrit les Mauges telles qu’elles étaient encore au 19è siècle. En 1889, venu en repérage pour s’imprégner de la vie locale, il note l’intense activité du tissage en caves (plus de 200 tisserands) et le processus de fabrication et de la commercialisation des toiles. Il voit la vie à la ferme de la Genivière (la Gabardière), labours, battages, le marché aux bestiaux de Beaupreau, le château de l’Andehue (la Bérangerie), les chasses dans la forêt de Leppo.
Fief-Patrimoine publie en 2021 un livre avec pour titre : « Le Fief-Sauvin, son histoire, son patrimoine », toujours en vente au Vivéco (Fief-Sauvin), et à Beaupreau : librairie la Parenthèse et à la presse (galerie marchande S.U.)
C'est d'ici, le 1er février 1794, que les Bleus, soldats de la République, jetèrent dans l'Evre après les avoir massacrés plusieurs habitants du pays qui avaient le tort de vouloir conserver leur religion et ses bons prêtres.